Réaction au film le loup de Wall Street

 

Ma première réaction à la lecture de l'histoire du véritable « loup de Wall Street », Jordan Belfort à était une question en parallèle avec l'histoire Dieudonné ? Ainsi que la sortie en France du film de sa vie, pourquoi ne pas accuser Scorsese d'antisémitisme ?

 

 

 

Ce film ou plutôt cette « décadence orgiaque des dieux de Wall Street », c'est l'histoire de Jordan Belfort un arnaqueur juif qui vendait des produits toxiques dans les années 80 comme l'on fait Lehman Brothers et Goldman Sachs jusqu'en 2008, mais sous une forme plus sophistiquée.

Le cinéaste Scorsese s'est-il autocensuré par crainte d'une telle accusation ? Le Jewish Journal fait observer que déjà dans ces deux films, « Casino » et les « Affranchis » qui concerne les relations entre juifs et italiens dans la pègre, il a ménagé les gangsters juifs et chargé les Italiens, certainement parce qu'il est lui-même italien !


Dans ce film, aucune morale, nous savons qu'il existe le « bon trader », qui adore l'argent, mais qui se fixe des limites et des traders comme Jordan Belfort, le « mauvais trader » prêt à tout pour payer ses drogues ses prostitués et satisfaire ses délires orgiaques.


Le père de Jordan Belfort ne questionne jamais son fils sur sa réussite, par naïveté ? Contrairement à un agent du F.B.I qui fait correctement son job pour piéger des personnages comme lui, « des seigneurs de la finance ». Quand je consulte les critiques sur le film, je constate que le « génie » de Scorsese prend son pied à nous faire aimer un personnage pourtant détestable. Dans ce film, c'est l'agent du F.B.I qui est un juste, le seul qui refuse la corruption, d'un point de vue éthique, c'est le seul point positif du film.


La réalité est que Jordan Belfort gagne beaucoup d'argent en arnaquant des petites gens et non des « gros poissons », que les loups se mangent entre eux, c'est après tout leur affaire. Jordan Belfort est l'archétype du parvenu, dans son livre, il parle de la faillite de sa première entreprise, l'a-t-elle transformé en monstre ?
Pour moi, un prédateur reste un prédateur quelles que soient ses origines, dans son film Scorsese glorifie les méchants, et il occulte volontairement les victimes, pour écrire son livre en prison, Jordan Belfort dit qu'il s'est inspiré du film « le bûcher des vanités » réalisé par Brian De Palma, sorti en 1990, adaptation du roman éponyme de Tom Wolfe en 1987.


Il dit dans son livre qu'il admet ses erreurs, mais aussitôt il insiste sur le fait que la plupart des clients qui à escroqués étaient riches, mais dans les faits, c'est faux. Sa société de courtage « Stratton Oakmont » a hélas ruiné des retraités modestes et ainsi que des petits actionnaires, à ce jour aucun remboursement !
Qui se soucie du tort que fait Jordan Belfort à la communauté juive ? Certainement pas Martin Scorsese ou l'acteur Léonardo Di Caprio qui a acheté les droits du livre, la motivation est surtout financière, déjà 80 millions de dollars de chiffre, au diable la morale !


Ce film de trois heures, décrit en détails la montée et la chute de Belfort, sans omettre les prostituées, le blanchiment d'argent, la consommation de drogues, la violence, et même le lancer de nain. La carrière de Belfort a pris fin avec trois décennies derrière les barreaux, ensuite été raccourcies à 22 mois de prison, parce qu'il avait accepté de devenir témoin pour le gouvernement et fournir aux autorités des informations sur les autres accusés.

Scorsese a dit qu'il voulait montrer l'obscénité, de ce point de vue, c'est « l'apothéose » en faire rougir les orgiaques romains. Dans Jewish Journal du 31 décembre 2013, sous le titre « le loup et le problème juif » L'écrivain juif Ron Eshman dit que ce film est nauséabond et pornographique.

Dans son livre Jordan Belfort dit : quand je suis entré chez L.F.Rothschild, j'ai découvert un monde délirant où les traders étaient les maîtres de l'univers et la consommation de cocaïne une pratique courante. Le seul objectif était de faire de l'argent se rappelle-t-il aujourd'hui.
L'acteur Martin Sheen qui joue le personnage Jed Barthet, président des États-Unis dans une fiction télévisé dit :
« Le problème avec le rêve américain, c'est que tout le monde croit qu'un jour, il sera riche ».

Jordan Belfort et ses origines.

Contrairement à Scorsese, dans son histoire écrite Jordan ne cache pas ses origines, si Scorcese s'autocensure, il ne pouvait ignorer ce fait et que cela ne passerait pas inaperçu, par ce film, il régale les véritables antisémites et alimente les clichés récurrents, bien plus dangereux que les blagues du comique Dieudonné.

Dans son livre il affirme sans détour son origine juive qui compte beaucoup pour lui, ses premiers partenaires arnaqueurs comme lui sont, en majorité, juifs, il dit :
Ils étaient les jeunes juifs les plus sauvages de Long Island. Venant de Jéricho et Syosset, c'est de la moelle de ces deux ghettos juifs de la classe moyenne supérieure que la plupart de mes cent premiers Strattonites provenaient.

 

Belfort est un enfant de Long Island, son père, Max, a grandi dans la vielle ville juive du Bronx, sa famille n'était pas pauvre, seulement, il voulait être plus riche, pour mettre un terme aux regards des « Wasps » qui le considéraient comme une attraction de « cirque juif ».
Wasps : anglo-saxon protestant blanc, descendant des immigrants protestants d'Europe du Nord-Ouest, dont la pensée et le mode de vie ont structuré une partie de la nation américaine depuis les premières colonies anglaises du XVIIe siècle.

Ses deux exemples extrêmes, Belfort et Bernie Madoff (autre affaire), n’obéissent à aucune règle pour devenir riche. Les Rabbins, les responsables d'institutions juives peuvent ils restaient mués face à de tels mauvais exemples, ont-ils la crainte de contrarier de riches donateurs ? Les préoccupations juives sont-elles les bonnes ? L'antisionisme, la quenelle de Dieudonné, l'immortalisation de la mémoire de la shoah ?

Je crains qu'un tel film soit un terreau inespéré pour les véritables antisémites, déjà j'entends leurs quolibets mille fois répétés, ils se reconnaîtront eux-mêmes, chacun a droit d'être jugés individuellement et non collectivement ou ethniquement, mais hélas c’est rarement le cas !

Livre "le loup de Wall Street" traduit de l'anglais (USA)  par Lucie Delplanque et Erme Percibal.

 

Jean Jacques Albors

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4 commentaires

1 - mardi 07 juillet 2015 @ 03:20 Plombier Paris 7 a dit :

Hello,

Super, merci pour l'info

2 - mardi 22 décembre 2015 @ 23:30 Robin a dit :

Hello, super quel plaisir de lire ce genre d' information, Explication vraiment au top

3 - vendredi 30 décembre 2016 @ 08:12 Fabiyenhi a dit :

Je vous félicite concernant cette chronique

4 - mercredi 04 janvier 2017 @ 08:55 Sosokn a dit :

Tu fais un boulot excellent

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