Jean-Jacques Albors

Je revendique ma liberté à la réflexion, cette liberté est un cadeau de mon Créateur, que le Messie m'a acquis. Le but de l'athéisme est-il de détruire les religions ? Ou de les rendre inoffensives ?En tant qu'homme de foi critique à l'égard des religions, je pense que l'athéisme vise à nous donner les moyens d'être libres dans nos façons de pensées.

Mes craintes, sont le fanatisme de la pensée unique et l'obscurantisme.

L'ensemble des intervenants religieux pose des questions auxquelles ils répondent eux-mêmes, peut-on dire qu'ils se parlent à eux même ?
Les femmes et les hommes d'aujourd'hui se désintéressent de toutes religions qui proposent des réponses sans entendre les vraies questions.

Eprouvez toutes choses, retenez ce qui est bon de 1 Thessaloniciens verset 21, n'est ce pas une recommandation à avoir une attitude critique ?

Luc l'auteur de l'Évangile écrit :

J'ai cru aussi, très excellent Théophile, que je devais te les écrire par ordre, moi qui les ai toutes examinées avec soin.

Luc le collaborateur de L'apôtre Paul, à tout vérifié avant d'écrire, il appartenait à la classe savante et lettrée de par sa fonction de médecin, en effet à cette époque un collège supérieur présidait dans chaque ville aux examens de ceux qui prétendaient pratiquer l'art de guérir.

Ce n'est pas un illuminé, il est passé par l'école de la culture scientifique au même titre que L'apôtre Paul ( cursus rabbinique) , Luc s'attache aux faits et non à des rumeurs, il a fait une enquête et il a certainement vérifié les témoignages, et nous devons en faire autant nous aussi pour une foi intelligente et réfléchie, la bible nous invite à aimer Notre Créateur, non seulement de tout notre cœur et de toute notre âme, mais aussi de toute notre pensée pour ne pas nous versaient dans une crédulité aveugle et fanatique.

Platon disait : « Ne point savoir et croire qu'on sait : c'est bien là la cause de toutes les erreurs auxquelles notre pensée est sujette. »

Paul avait parfaitement conscience des dangers extérieurs pour nous fragilisaient dans notre foi reçu une fois pour toute :

Que personne ne vous abuse par des discours séduisants, (Colossiens 2 ; 4).

Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments du monde, et non selon Christ, (Colossiens 2 : 8 ).

La conséquence des discours séduisants et mystiques, c'est que la foi religieuse est souvent autant une affaire d'appartenance que de croyance réelle, il y a aujourd'hui autant d'églises que d'idées à tel point que certains les jugent obsolètes.

Savez-vous que le sectaire à peur des sectes, il est prêt à les détecter à tout bout de champ, mais il ne reconnaît pas le plus souvent le vrai sectarisme, car il est victime du sien.
Savez-vous qu'une personne, forte en apparence, peut-être faible mentalement, car elle est la proie de ses craintes et de ses faiblesses émotionnelle.

Certains religieux adoptent des croyances en les considérants comme parfaite au point d'en faire des dogmes sacrés et éternels. Ces religieux ont des difficultés à admettre que les autres puissent avoir des croyances aussi valables que les leurs.

L'Apôtre Paul nous exhorte à rechercher les choses qui favorisent la paix, et l'édification mutuelle, (Romains 15 : 19). De plus, il précise dans sa lettre aux Corinthiens 13 : 9 :
Nous ne connaissons qu'imparfaitement, et il ajoute à l'attention des pratiquants des charismes d'hier et d'aujourd'hui : Nous ne prophétisons qu'imparfaitement. ;
L'apôtre Pierre précisera également : Nulle prophétie de l'Ecriture ne vient d'une interprétation particulière, il ajoutera : La prophétie n'à point été apportée autrefois par la volonté humaine, mais par des hommes poussés par le Saint Esprit ! (2 Pierre 1 : 20-21).

L'étude de la bible est un ordre répété à maintes reprises indispensable pour comprendre les raisons de notre foi envers l'inspirateur divin, l'étude représente la véritable piété, une occupation aussi importante que la prière, notre esprit limité ne nous permettra pas de comprendre la vérité absolue. Ici bas, nous ne connaîtrons qu'imparfaitement. C'est une des raisons de faire preuve d'humilité et de rester continuellement dans la réflexion.
 

Dans un lointain passé, alors que peu d'hommes savaient lire, on comptait peu d'illettrés dans le peuple hébreux où la culture fut toujours considérée comme le plus beau des buts à atteindre.
L'étude de la bible nous revêt d'humilité et de crainte de Dieu, elle nous aide à être juste, pieux, droit et fidèle ; elle nous éloigne de la pratique du mal et nous rapproche de la vertu, auprès de Dieu, nous trouvons conseil et sagesse.

Rabbi Joshoua ben Lévi, rabbin du troisième siècle après JC, enseignant à la yéchiva de Lydda en Palestine disait : Chaque jour une voix céleste retentit du mont Horeb (le Sinaï où la Torah fut donnée), disant : Malheur à l'humanité qui méprise la Torah.

Pourquoi la Torah fut-elle donnée publiquement au grand jour dans un lieu qui n'appartenait à personne ?

Si elle avait été donnée dans le pays Canaan, les nations du monde auraient pu dire : « Nous n'y avons nulle part ». C'est la raison pour laquelle elle a été donnée au désert, publiquement, en un lieu que personne ne peut s'adjuger. Quiconque désire la recevoir, qu'il vienne et qu'il l'accepte. (Source Mishna).

Jésus-Christ le Messie confirme l'importance des écrits :

Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. 5 Matthieu 24 : 35 .

La particularité de ce passage qui place le Messie au niveau de la Torah par l'expression « mes paroles » à de quoi choqué le Judaïsant d'hier et d'aujourd'hui.

Une rupture s'opère entre Jésus et la tradition des sages de la Torah, l'autorité de la halakha (loi) n'est plus auto fondée, le Messie proclame son autorité sur la Torah en la réinterprétant et en la confirmant, de plus il ne se référent à aucun sage de la Torah tel que Hillel ou Shammaï , Jésus va plus loin qu'Hillel qui enseigné l'amour de Dieu plus que sa crainte, Jésus exalte l'amour à un niveau inconditionnel, notamment l'amour de l'ennemi et l'amour du pêcheur.

 Jésus ne se positionne pas en fonction des enseignements des maîtres qui l'ont précédé, mais seulement sur la Torah dont il confirme la véracité.

L'auteur H. Graetz, professeur de littérature hébraïque, dans son ouvrage « Sinaï et Golgotha », écrira que Jésus s'est distingué que par ses guérisons ou ses exorcismes, qu'il considère comme des innovations, cependant, il reste prudent dans sa critique, car Jésus est pour lui totalement juif, il ne conçoit même pas une rupture avec son peuple pas plus qu'il voit en Jésus le fondateur d'une nouvelle religion.

G. Vermes dans son enquête sur l'identité de Jésus, assimile celui-ci à la tradition des « hassidims », les pieux, mais il va plus loin il compare Jésus à des personnalités charismatiques du judaïsme tels que : » Honi le traceur de cercles » ou « Hanina ben Dosa » dont le talmud nous raconte leur agissements.

Pour moi, Jésus est exceptionnel dans sa qualité de Messie, un maître sans équivalent dans sa capacité de révéler à ses contemporains le fondement de la vérité spirituelle, ramenant chaque question à l'essentiel, à savoir la relation existentielle horizontale et verticale.
Résumé l'œuvre de Jésus seulement à ses miracles, en qualifiant celui-ci de thaumaturge est réducteur et faire preuve d'ignorance concernant la richesse insurpassable de ses enseignements.

Si on peut dire cela de certains évangélistes d'aujourd'hui qui prime l'action sur l'enseignement des évangiles, cela ne concerne absolument pas Jésus, à l'attention de ses évangélistes je leur fais remarquer que ces « hassidims charismatiques » s'adonnaient à la prière insistante, à la prédication, à une vie précaire et enfin à des guérisons et des exorcismes dont ils retiraient aucun avantage !

Mot de la fin.

Les Paroles de Notre Créateur, ce ne sont pas seulement les lettres noires qui composent le texte de nos bibles.
Ce sont aussi les espaces blancs qui existent entre les lettres, les signes que nous ne savons pas lire, dans le monde à venir, quand le Messie reviendra pour les chrétiens et viendra pour les Hébreux, le sens de ces espaces blancs et de ces signes nous sera révélé.

Méfiez-vous de ceux qui insidieusement disent que la bible ne suffit plus comme source doctrinale, progressivement, ils veulent y rajoutaient le ressenti qui sur du long terme donne naissance à des doctrines étrangères, d'inspiration humaine et aussi occulte.

La finalité sera : Un Christianisme vide de sa substance spirituelle vivifiante qui l'élève au dessus du paganisme, les conséquences seront :

-des pratiques magiques
- une organisation centralisée
-usage de la manipulation
-tradition humaine
-localisation d'un lieu de culte séparatiste.
-cœur humains vide et insatisfait.

Jean-Jacques Albors